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Quand nous parlons de l'histoire des civilisations, même contemporaine, nous devrions également nous pencher sur ces leçons
en matière de milieu de vie. Voulons-nous reproduire les mêmes erreurs que par exemple à Madagascar, en Chine, que dans les
pays où apparaissent des zones désertiques (États-Unis,...) ou dans les pays où les déserts avancent? Alors réagissons !!!
En Europe, la dégradation et l'érosion du sol est probablement le problème environnemental le plus important causé par
l'agriculture conventionnelle affectant sérieusement près de 157 millions d'ha (16 % de l'Europe soit pratiquement 3 fois la
surface totale de la France). Le taux moyen d'érosion du sol en Europe (17 tonnes/ha/an) est très supérieur au taux moyen de
formation du sol (1 tonne/ha/an). La plupart des pays de l'Union Européenne sont atteints par ce problème. Dans les régions
méditerranéennes, l'érosion du sol est très forte et peut affecter jusque 50 à 70 % des terres agricoles. L'intensification
de l'agriculture conventionnelle (augmentation de la mécanisation et du labour) de ces 50 dernières années a contribué à
cette tendance, augmentant le risque de désertification dans la plupart des régions vulnérables. L'érosion a une incidence
économique importante sur les terres agricoles concernées mais aussi sur les infrastructures publiques locales en raison des
coûts d'entretien des réseaux et de traitement des eaux.
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L'érosion par l'eau et de l'eau : La qualité de l'eau est sérieusement détériorée par l'agriculture
conventionnelle. Les sédiments du sol des terres agricoles érodées sont de loin les contaminants les plus importants des eaux
de surface. Plusieurs forme d'érosion hydrique existe dont par exemple lors des fortes pluies, la couleur brune de l'eau des
rivières provient des particules d'argile emmené par ruissellement sur des sols nus ou peu cohérent (faible taux de
matière organique) ou dans les zones inondables et plus spécialement dans les zones à courant nous
relevons des pertes de terre pouvant dépassé 10 T/Ha. Parce que les systèmes agricoles de conservation réduisent l'érosion du
sol (à plus de 90 % pour le semis direct), l'adoption de tels principes augmente de façon significative la qualité des eaux
de surface en réduisant les sédiments d'une part, et d'autre part il convient d'admettre que la terre emportée est la terre
la plus fertile.
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Les autres érosions : L'agriculture conventionnelle, par la fragilisation des sols, le travail mécanique en
profondeur intensif et les sols nus intervient sur les changements climatiques : assèchement du profil, donc moins de capacité
de stockage d'eau; sur les sols nus, le vent souffle les éléments fin au loin; une conséquence directe de ces phénomènes est
la formation d'une croûte de battance en surface qui détériore encore plus vite le sol.
La dégradation du milieu : L'agriculture conventionnelle avec le brûlage des pailles, le travail intensif du sol
ou le labour produisent des émissions directes supplémentaires de CO2 vers l'atmosphère, libère
facilement une partie du carbone stockée dans le sol et réduisent l'effet de fixation de
carbone par le sol. Ce qui diminue le taux de matière organique du sol
et contribue au réchauffement global de la planète. Historiquement, les façons culturales intensives ont conduit à des pertes
substantielles de carbone du sol qui vont de 30 à 50 %. Inversement, l'agriculture intégrée (raisonnée) que nous appliquons,
par la réduction du nombre d'interventions culturales maîtrise ces effets.
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