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Les résidus végétaux sont les parties de la cultures non exportées lors de la récolte et laissées
sur place, ils sont plus ou moins importants selon la culture et la destination de la culture. Par exemple :
- Maïs grain : racines, tiges, feuilles, rafles.
- Maïs ensilage : racines.
- Blés : racines, tiges et feuilles (sauf en cas d'enlèvement de la paille pour réutilisation en litière des animaux).
- betteraves : racines et feuilles.
Pour nous, ces résidus végétaux ont une grande importance :
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- Restitution de la majorité des éléments minéraux et des oligo-éléments au sol consommés durant la croissance de la culture.
- Enrichissement du sol en matière organique : Ces résidus de culture (surtout le maïs) referment beaucoup de cellulose et de lignine
qui donneront l'humus stable suite à leur décomposition par la vie biologique pour enrichir le taux de matière organique, donc
améliorer le complexe argilo-humique.
- Protection du sol contre les précipitations en amortissant l'effet de compaction de la chute des gouttes d'eau.
- Mobilisation de l'azote disponible pour leur décomposition, donc réduction du lessivage potentiel immédiatement
à la récolte. Par exemple, la décomposition des résidus de maïs grain nécessite environ une cinquantaine d'unité d'azote, dont
la moitié est fournie par les résidus même et l'autre moitié est prélevée dans les reliquats du sol.
- Stimulation de la vie biologique lors de leur décompostion.
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Remarque : en cas de reliquats faibles et d'utilisation des inter-cultures comme chez nous, la mise en place d'une légumineuse
est un bon complément pour assurer la fourniture d'azote pour la décomposition des résidus du précédent cultural et les besoins de la culture intermédiaire.
La technique de mulchage permet d'améliorer la décomposition des résidus culturaux.
Le mulchage : consiste à salir les pailles avec de la terre par une intervention mécanique superficielle afin d'augmenter la dynamique
et l'efficience de la vie biologique du sol.
Remarques :
- Ces résidus ne doivent pas former un tapis imperméable sous peine d'asphyxie du sol et de la vie biologique du sol. Pour le maïs grain trop finement
broyé, vu la quantité de ces résidus (> 10t/Ha), peut conduire à ce risque.
- Pour ceux qui travaillent de façon classique en labour, ces résidus enfouis vont se décomposer en anaérobie et donc produire des gaz toxiques
pour la vie biologique du sol.
- La gestion de ces résidus est délicate et impérative sous peine d'avoir par la suite un ensemble de problèmes dont une grande
gêne pour l'implantation de culture de précision comme le maïs ou la betterave.
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Les résidus végétaux associés aux cultures intermédiaires permettent une protection de grande qualité des sols et une vie biologique
très dynamique, mais leur gestion est très délicate et doit être stricte et rigoureuse sous peine de nuire à la culture suivante.
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