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EARL HEIM
La jachère faune sauvage

Depuis 1992, l'agriculture française et européenne est régie par la PAC (Politique Agricole Commune). Depuis nous sommes obligé de laisser une partie de notre surface agricole cultivable en jachère, sans aucune production rénumératrice et un cortège de contraintes législatives. Les frais directs sont tout juste couverts par un dédommagement, un revenu négatif!

Toutefois, il existe une valorisation pour l'écosystème: la jachère faune sauvage.

Réglementation de la jachère faune sauvage

En plus des contraintes de la jachère classique, se greffe dessus un contrat, des plans de situation et un contrôle spécifique.

Différents contrats possibles :

  • Classique :
    • Choix du couvert dans une liste de 22 espèces.
    • Semis avant le 1er Mai.
    • Maintient impératif jusqu'au 1er Mars de l'année suivante.
    • Entretien obligatoire.
    • Mécanique hors période du 25 Avril au 15 Juillet.
    • Chimique avec une liste de 19 produits.
  • Type A1 : Mélange de céréales à pailles
    • Mélange de 2 céréales minimum choisies dans une liste.
    • Semis d'automne avant le 30 Octobre et de printemps avant le 30 Avril.
    • Maintient impératif jusqu'au 30 Avril de l'année suivante.
  • Type A2 : Mélange avoine choux sarrasin
    • Mise en place du couvert entre le 1er et 30 Avril.
    • Maintient impératif jusqu'au 1er Mars de l'année suivante.
  • Type A3 : Hubertus
    • Seul ce mélange est autorisé.
    • Mise en place du couvert entre le 1er et 30 Avril.
    • Maintient impératif jusqu'au 30 Avril de l'année suivante.

Les intervenants dans les contrats :

  • Le Préfet du Bas Rhin.
  • La fédération départementale des chasseurs du Bas Rhin.
  • Le détenteur du droit de chasse.
  • Nous, agriculteurs.

Remarques:

  • Toutes les parcelles ou partie de parcelle n'intéressent pas forcément les chasseurs : ne présente aucun intérêt pour eux les parcelles dans un rayon de 200 m autour d'une habitation, pourtant la faune sauvage y vit aussi !
  • Certain chasseurs sont rebutés par de tels contrats et ceci est tout à fait compréhensible. Nous ne sommes pas chasseurs, mais nous comprenons tout à fait les personnes dans ce cas de figure : pourquoi se créer des contraintes supplémentaires ?

Le dédommagement... Ridicule :

  • Classique : 60 euros/ha année 1, 45 euros/ha année 2, 30 euros/ha année 3.
  • type A1, A2 et A3 : 90 euros/ha.
Les coûts réels sont :
  • Type A3 : semence 126 euros/ha + semis 150 euros/ha + entretien 50 euros/ha = 326 euros/ha.
  • Type classique : année 1 : semence 110 euros/ha + semis 150 euros/ha + entretien 50 euros/ha = 310 euros/ha.
    		        année 2 et 3 : entretien entre 50 et 150 euros/ha selon adventices.

Bilan : exemple de revenu contrat type A3 = dédommagement 90 euros/ha - culture 326 euros/ha = - 236 euros/ha sans compter les charges de structure

Nous avons fait le choix pour l’ensemble de notre exploitation d’appliquer les techniques de conservation des sols et d’agriculture durable, c’est pourquoi dès que c’est possible, après parfois de longues négociations avec les parties concernées, nous implantons la jachère en faune sauvage pour favoriser la biodiversité et les équilibres naturels, surtout près des cours d’eau et des forêts. Malheureusement certaines parcelles ne peuvent pas rentrer dans cette catégorie par manque d’intérêt pour l’une ou l’autre des parties signataires du contrat et malheureusement nous le faisons au détriment de notre revenu. Ceci prouve bien notre engagement volontaire dans la gestion du territoire et de l’environnement.

De ce fait nous nous permettons d’exprimer notre raz le bol vis à vis des législateurs qui font des lois soi disant pour l’environnement qui ne coïncident pas du tout avec une gestion efficace de l’environnement et qui dégoûtent ceux qui, comme nous, veulent faire quelque chose de par toutes les contraintes qui y sont rattachées, d’autant plus que ces législateurs n’engagent pas leur revenu, mais nous les acteurs sur le terrain si !

Devons-nous tout laisser tomber ? Ces législateurs sont-ils prêt à assumer ? Que feriez-vous à notre place ? Que penser du vieil adage : tout travail mérite salaire... tout au moins ne pas être perdant ?

La préservation de l'écosystème a un coût, à combien estimez-vous celui-ci ?


Nos coordonnées: 20, rue Croisée
67600 HILSENHEIM
Téléphone : 03 88 85 40 64
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